Transfo Paris – Session #12 – On teste le labo

Pour la session #12 nous avons menés deux chantiers. Le premier jour était consacré à faire évoluer les deux cas pratiques en cours (la médiation numérique en bibliothèques et l’école Oasis). Le Deuxième, jour quant à lui, a été sanctuarisé pour faire avancer la réflexion sur le Labo. Le nom, la diffusion du labo et la mise à disposition des agents ont été les points principaux que nous avons creusés.

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JOUR 1 : AVANÇONS SUR LES DEUX CAS PRATIQUES

Pour bien relancer la dynamique de groupe nous commençons la journée par un Brise Glace étonnant : l’atelier du rire. Le but est de déclencher un fou rire général en commençant par imiter le rire d’un(e) autre. Tour à tour nous allons proposer un rire à deux ou trois autres personnes. Exercice difficile au départ qui nous emmène vers un rire plus sincère. Un brise glace qui réchauffe en ce mois d’automne un peu frais…

CAS PRATIQUE 1 : LA MÉDIATION NUMÉRIQUE DANS LES BIBLIOTHÈQUES

Pour Avancer sur ce cas pratique nous avons dédié la première matinée à la préparation d’un atelier que nous avons menés  l’après-midi avec les mêmes participants que la session précédente. Cette session de travail à été structurée de la façon suivante. Cécile Quach et Faustine nous ont proposé un travail de recherche sur des grandes tendances de fond autour du numérique (Pour un internet décentralisé; la littératie numérique; le blockchain comme outil de ré-empowerement des individus; l’ère des Tiers-lieux; les uncommons).

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Suite à cette présentation, les designers de la 27ème région ont présenté la veille inspirante réalisée en grande partie
lors de la session #11. Celle-ci permet d’aller chercher des projets / services / objets qui incarnent de près ou de loin une forme de médiation numérique et qui pourraient être inspirants pour le sujet que nous traitons.

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À partir de cette veille, nous proposons une phase d’idéation en se posant la question suivante : demain, dans les bibliothèques, quelles seraient les actions / ateliers / évènements / lieux qui pourraient répondre aux enjeux de la médiation numérique ?
Deux équipes se forment et s’inspirent de la veille et de leur expériences vécues en bibliothèque. Les pistes qui émergent se polarisent autour des axes suivants : la bibliothèque comme accès à d’autre services publics (multi-services); la bibliothèque comme espace de co-working; l’apprentissage par le jeu (type cité des sciences); des expositions, jeux, l’accès aux collections grâce à la réalité virtuelle; l’open-data; des nouveaux métiers (nouvelles fiches de poste); un portail revisité et une meilleure visibilité sur le web; les bibliothèques comme lieux d’innovations et de tests. Toutes ces pistes seront approfondies lors d’un atelier qui aura lieu le 5 décembre prochain.

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CAS PRATIQUE 2 : L’ÉCOLE OASIS

Le travail sur l’école Oasis a commencé par un cercle de dialogue pour faire le point sur la façon dont l’équipe fonctionne. Chacun·e prend la parole pour exprimer ce qu’il/elle ressent, sur son souhait pour que le groupe puisse être moteur sur ce sujet dont nous ressentons tous qu’il est passionnant mais difficile à appréhender, car nous savons que nous sommes au tout début d’un processus qui se déploiera pendant plusieurs années.

Julien et Caroline font un bref résumé de leur rencontre avec les responsables de la mission Résilience à l’Hôtel de Ville, qui sont très heureux de savoir que la Mairie du 10e arrondissement s’est emparé du sujet des écoles Oasis,  leur permettant de tester le développement d’une politique d’écoles Oasis à l’échelle de tout un arrondissement.

A la clef, la question est : Quelles sont les conditions pour que la mairie d’arrondissement mène son projet en associant à la définition et à la gestion de l’école oasis toutes les parties prenantes, à tous les échelons ? Il s’agit, bien sûr des services déconcentrés (Service local d’architecture, Services des affaires scolaires, Services de la voirie et des espaces verts…), mais également des parents d’élèves, des directeurs et des enseignants, des personnels d’entretien et des gardiens, mais aussi et surtout des enfants, premiers concernés. La complexité de ce sujet est dûe au fait que le nombre de personnes potentiellement associées à ce projet peut vite être important.

Les responsables de la Mission résilience sont particulièrement intéressés par l’intervention de la Transfo et du Laboratoire, dans la mesure où nous proposons un regard qui décentre l’approche technique vers une approche de la conception par l’usage, en utilisant des méthodes de créativité, de coopération et de design que les acteurs habituels ne pratiquent que très peu, voire pas du tout.

Après un échange sur les perspectives de ce projet, les ambassadeurs se répartissent des exemples qui ont été glanés par la Mission Résilience en France, en Grande Bretagne, en Italie et aux USA, et après un temps de lecture de 30 mn, se restituent mutuellement ce qu’ils en apprennent.

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A la fin de la matinée, Noémie Fontpeyrine (Mission résilience) et Clémentine Gallot (Mairie du 10e), viennent échanger avec le groupe. Clémentine restitue l’échange qu’elle a eu avec la Directrice générale des services de la mairie du 10e, nous permettant de mesurer le degré de priorisation du projet (élevé). L’objectif est de mener une première séance, en présence des services de la Mairie du 10e, le 16 janvier après-midi, afin de constituer et motiver l’équipe qui sera chargée de mener le projet. Noémie Fontpeyrine donne les noms et les fonctions des acteurs externes à l’arrondissement qu’il serait utile d’associer à cette première séance, puis dans la suite du projet.

L’après-midi, l’équipe se répartit en deux groupes. A partir d’une trame vierge proposée par les résidents, et qui récapitule toutes les questions à évoquer pour construire un programme de travail pour le 16 janvier (objectifs, enjeux, parties prenantes, séquences, horaires…), les ambassadeurs élaborent un pré-programme, qu’ils mettent ensuite en commun. Ce préprogramme est rapidement discuté avec Léa Wasa, qui valide quelques grands principes :

– L’objectif principal du 16 janvier est de permettre aux acteurs internes de la Ville de décider comment le projet doit être conduit pour ne pas donner de surcharge à un plan de charge déjà très contraint, mais pour que l’école Oasis soit une opportunité pour travailler différemment.

– Une séquence de travail de 3h30 minimum est donc nécessaire.

– Le travail se déroulera en intégrant une séquence où le groupe produira un objet concret commun : cela pourrait être, par exemple, une cartographie des contraintes et des opportunités à saisir, permettant de préciser le choix d’une école-pilote.

A partir de ces principes, les ambassadeurs finalisent le pré-programme, nous permettant de préparer l’ensemble des éléments nécessaires à la journée au cours de la session du 5 décembre prochain.

 

JOUR 2: APPROFONDISSONS LE LABO. 

Pour notre deuxième journée nous débutons par un brise glace théâtral, dont l’objectif est de stimuler la créativité du groupe. Deux personnes sont sur la scène. Le premier est interviewer, le second doit raconter son métier pioché au hasard tel que : gratteur de lapin, briseur de cathédrale, compteur d’autobus, dompteur de fourmis, éplucheur d’oignons, saleur d’océan, touilleur de marmite, enfileur de chaussettes, mimeur de poisson, créateur de marée d’océan, réconforteur de rhinocéros, architecte du vide, créateur de silence, imitateur de klaxon de voiture, fabricant de confettis, enrouleur de spaghettis, friseur de caniche, lanceur de pigeons, ratatineur d’ordures, raconteur de blagues Carambar, monteur d’échelles, glisseur sur glace, descendeur d’ascenseur, buveur de flaque d’eau, colleur de chewing-gum de métro, gratteur de dos… Le temps que les uns et les autres s’échauffent, nous finissons dans l’enthousiasme et la créativité débridée, excellente stimulation pour le reste de la journée.

Nous débutons la réflexion sur le labo par un portrait Chinois du nom du labo. Si le labo était un animal, il serait ? S’il était une chanson ? Une tactique militaire ? une saison ? etc… Chacun·e, après avoir répondu à cette question, doit ensuite dire pourquoi il choisi cet animal, cette couleur, cette chanson. Nous rassemblons ainsi les mots-clefs qui permettent de cerner le champ des valeurs et des ambitions du laboratoire d’innovation.

Nous abordons ainsi la recherche du nom de manière détournée. Nous demandons ensuite au groupe de se répartir en 3 sous-groupes. Chaque groupe doit, à partir des portraits chinois, décider de 10 mots-clefs qui décrivent le laboratoire. Chacun·e doit ensuite aller chercher en silence une image parmi une panoplie déposée sur le sol, et revenir à la table.

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En équipe ils doivent ensuite sélectionner une seule image, rédiger un court descriptif du labo avec les 10 mots-clefs sélectionnés. Les résidents invitent les ambassadeurs, au cours de leur réflexion, à laisser émerger un ou plusieurs noms et à rédiger une phrase d’accroche (« signature »).

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Après une présentation de chacune des équipes, nous essayons de synthétiser le résultat issu de cette recherche : L’administration buissonnière, « Mange ton Slip » font partie des propositions… et bien d’autres. Une séance très riche d’idées parfois farfelues, parfois très engageantes, qui ouvre le champ des possibles pour le nom et la « signature » du futur labo.

Après le déjeuner nous poursuivons le travail sur deux thèmes importants : LA DIFFUSION et LA MISE À DISPOSITION DES AGENTS.

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LA MISE À DISPOSITIONS DES AGENTS se structure grâce à la méthode des Chapeaux de De Bono, au cours duquel, alternativement, les ambassadeurs prennent la parole en adoptant un point de vue particulier : 1/ Chapeau Blanc :  identifier les faits (quelle est la situation des agents ? Combien de temps peuvent-ils / souhaitent-t-ils mobiliser ? Quels sont les besoins du Labo ?) 2/ Chapeau Noir : quels seraient les obstacles à la mise à disposition d’agents à temps partiel auprès du Laboratoire ?   3/ Chapeau Vert : quelles sont les idées créatives qui permettraient de lever ces obstacles (par exemple : créer une banque du temps ? Chercher des idées dans la gestion des agences d’intérim, d’évènementiel ou de bénévoles ?…) 4/ Chapeau Jaune : a quelles conditions les N+1, les collègues et les DRH  pourraient-ils accepter et donc faciliter le déploiement du dispositif ?

Avant de terminer la journée nous prenons encore un temps pour débriefer et remanier la matière issue des ateliers des CAS PRATIQUES de la veille. Le groupe « Bibliothèques » essaye de mieux structurer les enjeux soulevés lors de l’atelier du mardi après-midi. Le groupe « Ecole Oasis », quant à lui doit imaginer une méthode créative et originale pour que les ambassadeurs puissent apporter un regard décalé et la vision des utilisateurs aux participants du séminaire du 16 janvier.

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Nous terminons la session, comme à chaque fois par un temps de feedback collectif où chacun de nous prend le temps de revenir sur la session passée et peut s’exprimer sur ce qu’il a vécu et le partager au groupe.