Session #12 : Explorer divers scénarios : du Muséolab mobile à la mutualisation de matériel
Le premier temps d’enquête nous a permis de prendre la mesure des démarches de médiation existantes, des besoins et envies des professionnels du service éducatif et culturel des musées de la ville de Strasbourg. Nous avons également pu rencontrer des acteurs locaux inspirants, qu’ils relèvent d’une démarche de « fablab », d’expérimentation ou de médiation culturelle, numérique et scientifique et recueillir leur expertise concernant le cadre et les contraintes de leurs actions. Nous sommes ainsi rendus attentifs à des limites telles que : le temps extrêmement long d’une impression 3D, la nécessité de compétences techniques pour l’entretien des outils numériques, le coût de la maintenance des machines, les besoins humains nécessaires à des projets de médiation ambitieux, les contraintes de transport du matériel et la difficulté d’attirer de nouveaux publics même par le biais du numérique !
Suite à ces échanges, ont émergé des pistes de fonctionnement pour le futur Muséolab : de possibles partenariats et mutualisations d’outils, un Muséolab mobile, des résidences artistiques et scientifiques en lien avec la médiation muséale, un hackathon de la médiation, un lieu d’exposition et de réactivation des outils de médiation existants. Autant de scénarios qu’il nous faut maintenant affiner et soumettre à discussion.
Jour 1 : Construire des scénarios
La suite de notre intervention consiste en la production de récits de fiction que nous soumettrons à divers acteurs du service éducatif des musées le deuxième jour. L’élaboration de ces récits nous contraint à préciser le fonctionnement concret du futur Muséolab : quelles horaires d’ouverture, quels professionnels, quels outils accessibles, quels espaces, quelles activités, quelles règles de vie ?
Par groupes de 3 (1 conteur, 1 relanceur et un scribe), les ambassadeurs s’attèlent à la construction de scénarios. Le conteur s’exprimant à la première personne relate une expérience. Le relanceur active le récit et son caractère immersif en interrogeant le ressenti : Qui est-ce que tu rencontres ? Qu’est-ce que tu fais ? Avec qui interagis-tu ? Qu’est-ce que tu vois ? Qu’est-ce que tu sens ? Qu’est-ce que tu touches ? Qu’est-ce que tu entends ?… Ces récits sont ensuite enregistrés sur les téléphones pour être restitués le lendemain, une manière immersive et originale de les soumettre à réaction.
L’équipe des ambassadeurs prend également en charge l’organisation de l’atelier du lendemain : échauffement, présentation introductive, retour sur l’enquête de terrain, déroulement de la discussion et de la restitution.
Jour 2 : Soumettre à discussion et améliorer les scénarios
Lors de ce deuxième jour, nous animons un atelier de co-réflexion au Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg. Répartis sur différentes tables, les invités et ambassadeurs écoutent l’un des scénarios puis réagissent dans l’objectif de l’améliorer, d’en pointer les limites et les apports. Les propositions de scénarios sont ainsi confrontées aux diverses expertises des participants : chargés de médiation et agents des services techniques du service éducatif et culturel des musées, mais également des personnes rencontrées lors de la phase d’enquête, bénévoles, professionnels et médiateurs dans d’autres structures. Suite à ces réactions, chaque table tente de poser le cadre d’une possible expérimentation : que pourrait-on tester au sein de ces scénarios de Muséolab et comment le pourrait-on ?
