Session #10 : Définir et délimiter l’intervention de la Transfo… pour préfigurer le labo
Continuer l’aventure de la Transfo tout en se donnant les moyens de définir la mission du futur labo, tel est l’enjeu désormais de nos sessions. Résidents et ambassadeurs élaborent ensemble pendant cette session 10 le cadre d’intervention de la Transfo pour les prochains cas pratiques. Deux propositions émanant de services de l’Eurométropole ont émergé et seront travaillées pendant ces deux jours : le muséolab du service éducatif et culturel des musées de Strasbourg et les services numériques mobiles de la collectivité.
Jour 1 : Quels critères de sélection pour les futurs cas pratiques ?
Un premier temps de présentation et d’échange est organisé avec le porteur de chacun des deux projets. Pour structurer notre discussion, nous nous appuyons sur une grille de critères pour évaluer la pertinence, la faisabilité et la cohérence des projets.
Il s’agit ici de donner des bases solides à nos prochains partenariats, mais également d’expérimenter, pour le futur labo, une manière de se saisir des projets qui lui seront soumis. Les chapeaux de bono, particulièrement efficaces pour générer de la discussion et déjà mobilisés au sein de la Transfo (voir outils), permettent de mettre à l’épreuve les propositions de cas pratiques.
Dans un second temps, les ambassadeurs et résidents séparés en deux groupes prennent en charge l’élaboration d’une note d’intervention. Sur le modèle de la note d’intervention communiquée à la Direction de l’enfance et de l’éducation lors du second cas pratique, nous précisons quel pourrait être le cadre d’intervention de la Transfo (ce qu’elle fera et ne fera pas) et construisons un déroulé sur mesure précisant les publics visés, les méthodes et les objectifs.
Jour 2 : Clarifier les futurs modes d’intervention du labo
Si le premier jour a permis aux ambassadeurs de rentrer dans les coulisses de la définition des modalités d’intervention sur un cas pratique en Transfo, il s’agit pour ce deuxième jour de poursuivre cette exploration en clarifiant les futurs modes d’action du labo. Nous repartons de trois grandes missions identifiées lors de la session 9 :
1° Accompagner les services à la conception et l’expérimentation de nouveaux projets centrés sur les usages.
Lors de sessions passées, nous avions tenté de retracer le processus d’intervention du labo : quel calendrier et quelles étapes face à telle ou telle demande des services partenaires ? Mais, conscients de la nécessité de proposer pour chacune des interventions une approche méthodologique spécifique, nous avons cette fois tenté de discerner les multiples méthodes qui peuvent être mises en oeuvre par le labo (enquête ciblée auprès du public utilisateur, co-conception, scénarisation, prototypage). Ici c’est à l’identification de l’offre de services du futur labo que nous travaillons.
En outre, des critères de sélection et de construction des projets du labo se précisent : la nécessaire participation des agents du service demandeur, l’adoption d’une approche globale et non uniquement centrée sur une demande de prestation, une marge de manoeuvre vis à vis de la forme finale qui permette au labo de réellement questionner et transformer.
2° Impulser et diffuser une dynamique d’innovation au sein de la collectivité.
Un second groupe a pour mission de réfléchir aux possibles modalités de transmission des méthodes d’enquête et de design auxquels ils se sont initiés, dans le but d’accompagner l’ensemble des agents dans l’innovation des politiques publiques. Différents moments sont imaginés pour y répondre. Tout d’abord, un petit déjeuner mensuel permet de rencontrer des membres d’un réseau de l’innovation qui se constitue au sein de l’Eurométropole et s’appuie notamment sur les membres de la Transfo. Pour ceux qui souhaitent intégrer ce réseau et, pourquoi pas s’investir dans le labo, une journée d’intégration est proposée. Rassemblant une quinzaine d’agents aux compétences et métiers variés, cette journée introduit aux objectifs, fonctionnement et valeurs du labo et les illustrent au moyen de témoignages. Les agents sont également initiés aux méthodes et invités à les mettre en pratique dans le cadre d’une courte démarche d’enquête et de projet.
3° Capitaliser, être centre de ressources.
Enfin, l’enjeu est d’imaginer comment se tenir au courant des actions innovantes dans le service public et ailleurs et comment diffuser au plus grand nombre cette culture de l’innovation au sein de l’administration. Si le travail de veille paraît indispensable, il est également très ambitieux. Ainsi, il s’agirait plutôt dans un premier temps de mutualiser des informations que les agents récoltent et de les diffuser par le biais d’une newsletter, également d’accompagner agents et services dans leurs propres recherches. De même, si constituer une bibliothèque de l’innovation fait envie, une première étape consisterait plutôt à partager une bibliographie sur le sujet. Est soulevé également la nécessité de travailler à la mise en réseau (autres démarches et structures ayant pour ambition de transformer les politiques publiques), mais dans le même temps continuer à se rencontrer de visu en proposant une permanence au sein de la collectivité.
Ces trois missions désormais explicitées dans leur fonctionnement, chaque groupe soumet à l’ensemble de la Transfo ses propositions qui sont restituées dans le cadre d’un jeu de rôle occasionnant échanges et critiques. Tout ce qui a été produit lors de cette seconde journée a pour objectif d’alimenter à terme un document de présentation du labo de l’Eurométropole et de ses modes d’intervention.
