LA TRANSFO MULHOUSE, C’EST PARTI ! • session #0

Jeudi 23 juin dernier, nous prenions nos quartiers à Mulhouse pour le démarrage officiel de la Transfo Mulhouse ! Une journée pour rencontrer les 20+20 agents qui vont travailler à nos côtés, durant 18 mois, et pour dessiner collectivement une perception partagée de la jeunesse, première thématique abordée par la Transfo. Retrouvez ici le planning et l’invitation de la session.

Quelques impressions à froid….

Avant d’entrer de plain-pied dans la Transfo, nous avons commencé par une journée d’introduction. L’objectif était de présenter à l’ensemble des participants la logique de travail, l’approche méthodologique (formation-action, expérimentation entre les services, innovation par le design, approche réflexive sur les pratiques de l’institution…) et de se rencontrer mutuellement.

En amont de cette journée, l’équipe de pilotage avait identifié 40 agents volontaires de l’institution qui nous accompagneront sur l’ensemble de la démarche. Ces volontaires ont été répartis en 2 catégories. Les «ambassadeurs » seront impliqués de manière continue dans les travaux de conception et dans l’intégration d’une logique d’innovation continue dans l’institution. Les « relais » participeront ponctuellement à la démarche, lors de temps d’échanges ou de restitution de manière à apporter un regard plus distant sur la démarche, sur les choix et les orientations.

La journée s’est donc ouverte sur un temps de rencontres et de présentation de l’équipe élargie, avec deux outils :

• un trombinoscope de la Transfo : chacun a été pris en photo avec une petite fiche indiquant ce qu’il vient chercher à la Transfo, ce qu’il peut apporter à la Transfo, la place de l’innovation et la place de la jeunesse dans son poste… L’objectif de cet outil est de se reconnaître, de comprendre les motivations et les attentes de chacun

• un organigramme géant sur lequel chacun vient se situer à l’aide d’un fil de laine coloré. L’installation collective nous permet de vérifier et de partager le constat que nous avons un groupe qui est bien transversal dans l’institution et de bien repérer les compétences et les expertises à faire jouer dans les futures étapes de travail.

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Ce travail de reconnaissance permet aux agents d’identifier les intentions ayant guidée la sélection de cette équipe élargie : avoir une parité femme homme, avoir une représentativité d’un maximum de directions, avoir des profils de différents niveaux hiérarchiques et une présence des différents âges de l’institution. Derrière ces critères ce n’est pas un objectif de représentativité qui prime, mais bien celle d’une diversité la plus large possible des regards.

Après ce temps plutôt informel, nous replaçons la présence de chacun dans la démarche elle-même. Cela passe par une présentation de notre équipe de résidents composée d’Anne-Laure Desflaches, de Christine Milleron et de Yoan Ollivier. Nous avons ensuite présenté, de façon globale la Transfo. Une occasion pour répondre aux questions, aux interrogations et aux attentes de chacun.

Dresser un paysage thématique partagé sur la jeunesse

Après ce premier cadrage, il est temps de débuter notre travail collectif sur la thématique « jeunesse ». L’atelier de fin de matinée a été pensé comme une « purge » des idées collectives : un temps permettant à chacun de donner sa perception d’une thématique dont il n’est pas nécessairement spécialiste ou sur laquelle ils n’a aucune prise dans son travail quotidien.

En préparation de ce travail, chaque ambassadeur a été sollicité pour sélectionner trois images évoquant pour lui la jeunesse et une image représentant la notion d’innovation.

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L’ensemble des participants a partagé à l’oral ses images et les motivations de ses choix. En même temps, nous avons cartographié ces représentations pour constituer deux panoramas perceptifs : l’un pour la jeunesse, l’autre pour l’innovation. L’exercice révèle une perception de la jeunesse relativement épanouie et dynamique. Les images de précarité, de violence, de comportements déviants sont marginales. Surprenant quand partout dominent les images de jeunes casseurs, d’une jeunesse à la dérive entre crise identitaire et chômage…

Cet exercice permet de faire émerger différentes notions à interroger collectivement au cours de la démarche : l’importance du collectif comme référent identitaire, la place du conformisme (mode, culture…) dans la constitution d’une singularité, l’importance des étapes de vie (permis, diplôme, début de la sexualité), l’enjeu individuel de tester à sa mesure les limites extrêmes de son existence (sports extrêmes, drogues, idéologies, religions…), l’importance de vivre ses passions et la nécessité de s’ouvrir à d’autres horizons (internationaux ou thématiques…).

D’autre thèmes apparaissent comme des réflexions déjà orientées sur l’institution : L’enjeu de développer une identité citoyenne pour les jeunes, l’importance de ne pas cloisonner ce temps de la vie et de le relier aux autres générations (enfants, adultes et seniors…).

L’exercice à la vertu d’offrir un temps d’expression individuel et de faire émerger des thèmes de travail problématisés collectivement. Il ouvre le travail sur des perspectives qui évitent des éléments souvent évoqués sur la jeunesse (sensation de perte, précarité, reconnaissance difficile dans le monde économique, violence, ennui).

Cartographier les problématiques de la jeunesse

L’après-midi est consacrée à un travail en sous-groupe visant à préparer les immersions prévues en septembre. Nous nous répartissons les thématiques listées le matin :

• L’importance du collectif comme référent identitaire, la place du conformisme (mode, culture…) dans la constitution d’une singularité

L’importance des étapes de vie (permis, diplôme, début de la sexualité),

• L’enjeu individuel de tester les limites extrêmes de son existence (sports extrêmes, drogues, idéologies, religions…

L’importance de vivre ses passions et la nécessité de s’ouvrir à d’autres horizons (internationaux ou thématiques…).

• L’enjeu de développer une identité citoyenne pour les jeunes,

• L’importance de ne pas cloisonner ce temps de la vie et de le relier aux autres générations (enfants, adultes et seniors…).

Chacun des groupes cogite collectivement aux lieux et dispositifs existants sur Mulhouse qu’il serait intéressant d’aller rencontrer pour mettre à l’épreuve et approfondir le sujet qui nous réunit.

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Différents outils sont à la disposition de chaque groupe : une carte du territoire, des “fiches lieux” permettant de réunir quelques informations clés sur l’intérêt du lieu, les cibles à rencontrer etc… Nous observons que les Ambassadeurs sont d’ores et déjà dans une posture collaborative, d’écoute et d’échange. Ils n’hésitent pas au sein des groupes à faire le lien entre leurs expériences personnelles et professionnelles, partager leurs contacts et leurs connaissance des dispositifs existants et des lieux repérés.

Bilan de la journée

En fin de journée, nous prenons le temps de partager nos premières impressions. Beaucoup d’ambassadeurs témoignent de leur curiosité pour la suite. Pour nous, résidents, l’excitation est totale. La journée a été dense et riche en échanges… Le groupe s’est laissé embarquer en nous faisant confiance. C’est un beau cadeau. On va pouvoir buller sur la plage le cœur léger car on a déjà hâte de recommencer !