Session #3 – On se prépare à tester les idées d’amélioration !

L’équipe de la TRANSFO Metz se frotte à l’expérimentation des scénarios. Deux jours où les cerveaux ont fait des étincelles.

Jour 1

Entre deux anciennes pierres de taille médiévales et deux cafés du matin, l’équipe de la TRANSFO est accueillie par le directeur du musée de la Cour d’Or. Ce dernier retrace avec émotion les 200 ans de son institution, n’oubliant pas de placer les participants à l’aboutissement de cette longue temporalité. On n’en est pas encore à marquer l’Histoire, mais la petite équipe se sent bien dans ce nouveau cadre. La décision sera prise d’essayer de nouveaux lieux pour stimuler les participants, aider à se décentrer, à sortir des cases !

Un œuf plus tard (un brise glace qui n’a pas fini en omelette !), chacun a pu échanger avec son voisin, les nouveaux venus se sentent bien intégrés. Encore bienvenu à eux ! Tous les oeufs ont été sauvé, mention spéciale à l’équipe ayant réussi à éliminer tous les coûts de fonctionnement.

Le groupe revoit rapidement les 3 scénarios qui ont été précisés dans l’atelier précédent : Le bureau volant (les agents travaillent à distance de plusieurs endroits dans la ville) ; Tous à vélos (incitation à prendre le vélo sur une journée découverte de cette mobilité) ; et Les clés de la mobilité (une charte pour rendre éco-responsable les agents dans leurs déplacements, clarifier la position institutionnelle et homogénéiser les pratiques au sein de la Métro).

L’équipe se répartit rapidement en sous-groupes responsables de la conduite, de la durée et du terrain d’expérimentation. Les sourcils se froncent lorsqu’on essaye de (re)problématiser les scénarios sous formes d’hypothèses à tester. Ré-ouvrir une jolie boîte qu’on croyait avoir fermé n’est jamais facile. Certains ont l’impression de ramer mais il est toujours utile de prendre des temps de réflexivité pour savoir si on ne fonce pas droit dans le mur.

L’étape s’est toutefois avérée cruciale pour enchaîner sur les plans d’actions des tests en début d’après-midi, une phase qui a cette fois-ci rassuré pour son côté « tableau de bord » ; une vision d’ensemble appréciée par rapport à l’accumulation de questions, détails techniques, concepts et outils qui ont pu être évoqués jusqu’alors.

Petite baisse de régime en milieu de journée, mais l’équipe est enthousiaste à l’idée d’ouvrir la phase de test, jusqu’à la prochaine session. Vingt jours durant lesquels les hypothèses vont se confronter au terrain.

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Jour 2

Après avoir dormi du sommeil du juste, les participants se retrouvent avec l’impression d’avoir avancé. L’équipe encadrante leur propose alors de prendre un peu de recul pour voir, un peu comme un tableau au musée, la vision d’ensemble : il s’agissait d’une tentative de replacer la transfo de Metz dans une lecture synthétique de l’Histoire longue de la transformation de l’administration.

Comme on ne change pas tout seul, mais qu’on s’inscrit dans une organisation où chacun a sa propre vision du monde et ses propres difficultés, poser le problème de la transformation ne revient pas à écrire une équation mathématique au résultat prédictible. Il y a de la friction, de l’imprévisibilité.

Les participants sont invités à rédiger un guide d’entretiens pour échanger avec leurs collègues sur les attentes, craintes et espoirs d’une transformation de l’administration. Les participants sont particulièrement à l’aise et autonome avec l’exercice, rendant notre sociologue admiratif. 😉

L’après-midi est consacrée à l’articulation entre les envies personnelles (carburant) et une pensée stratégique (moteur). Les participants posent alors sur la table les conditions de réussite des futurs cas pratiques possibles : portage politique, dimension tactique, implication des usagers, transversalité et adhésion interne. Appropriation interne ? Coucou les entretiens sur les freins avec les collègues ! Comme quoi dans la transfo rien n’est fait par hasard…

Au final les participants sont positivement surpris du rythme auquel ils avancent collectivement, mais restent rassurés par les encadrants. La bonne humeur et la bienveillance de chacun permette de trouver le petit supplément de motivation lorsque la fatigue pointe son nez. Les encadrants eux sont impressionnés de la vitesse avec lesquels les participants apprennent, et d’une montée en autonomie et réflexivité qui laisse présager une très belle transformation des pratiques.

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